
Parrainé par
Société Immobilière Leblond
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Le phare de l’Anse-du-Port
Sérénité
Petits curieux II
Sous l’eau
Depuis que je suis toute petite, je fais de la peinture, des dessins et de l’assemblage. Enfant, une de mes tantes venait nous garder et nous encourageait à faire toutes sortes de créations, troquant nos jouets contre crayons, plumes, brillants multicolores et autres matériaux pour puiser dans notre imaginaire et tenter de reproduire les idées qui émergeaient devant tant de possibilités. Ma mère laissait à notre disposition tout le matériel que l’on voulait, à condition de ranger après. Plus permissif, mon père nous permettait d’utiliser notre peau – notre visage, nos mains, nos bras et nos jambes – comme canevas de peinture, expérimentant des couleurs et des textures en réalisant des œuvres bien éphémères qu’il nous faudrait détruire une fois l’heure du bain venue. Aujourd’hui, je fais principalement de la peinture et du dessin. À l’occasion, je fais des petites sculptures ou assemblages. L’endroit où j’ai grandi, les Îles de la Madeleine, m’inspire particulièrement, de même que les paysages côtiers de Rimouski, du Bic des autres villages qui longent le fleuve.
Enseignante en arts plastiques de formation, née aux Îles de la Madeleine, Myriam Leblanc s’inspire de l’art naïf et du schématisme libre et décomplexé des dessins d’enfants pour créer des œuvres colorées qui rendent hommage à sa communauté d’insulaires et à son territoire, aujourd’hui menacé de disparaître.
L’univers maritime s’ancrant au cœur de ses recherches, l’artiste joue à déformer le réel et à le simplifier à la manière d’un enfant qui ne connaîtrait pas les règles, utilisant principalement l’acrylique pour donner vie à ses souvenirs.
Si son travail prend racine dans le développement graphique des enfants, dans le non-respect des proportions et l’absence de point de fuite qui le caractérisent, il se développe autour de l’individualité de chacun des sujets mis en lumière, de ce qui les distingue ou les définit. Leblanc l’admet, ses peintures visent avant tout à susciter l’émerveillement, à recréer l’atmosphère des Îles, à faire en sorte que celui ou celle qui regarde la toile s’y sente comme en visite.
La nostalgie de la proximité, celle de l’eau et celle de la famille, nourrit son travail depuis près d’une dizaine d’années et se peaufine continuellement.
Le Grand Départ